Bonjour,
Réponses aux questions :
Avec un CDI dans la fonction publique hospitalière, on peut être "muté" quand on le souhaite, dès lors qu'on a trouvé un autre site pour nous embaucher (ça ne fonctionne pas comme dans l'éducation nationale, il n'y a pas de "droit" à la mutation et en pratique on démissionne du premier hôpital pour être recruté par le second). On a la garantie de la reprise de notre ancienneté et on peut négocier plus (gravir des échelons supplémentaires) si l'hôpital a des difficultés à recruter.
Pour ce qui est d'un cumul fonction publique et travail dans le privé deux seuls cas sont légaux :
- L'intermittence du spectacle cumulable avec un statut de fonctionnaire quelle que soit la dotation de temps.
- Le 50% imposé dans la fonction publique qui donne le droit d'aller chercher un complément ailleurs, mais il est bien clair que ce mi temps doit être imposé.
Enfin, pourquoi j'ai choisi la fonction publique :
- Pas pour les vacances ni les horaires : les centres hospitaliers, ce sont des gardes, des weekend. Il y a bien sûr les RTT mais je ne vois pas de grande différence avec le privé là dessus (et puis, il y a privé et privé).
J'ai choisi l'hôpital pour la formation continue (et la promotion professionnelle : c'est beaucoup plus difficile de se faire financer un projet d'évolution professionnelle ou de formation dans le privé), pour la mobilité (interne et externe), pour participer à des actions de recherche (notamment dans les chu) et de ce fait avoir une place plus facilement dans les actions de formations d'étudiants (en collaboration avec l'IFMEM entre autres).
J'ai enfin choisi l'hôpital par idéologie parce que l'hôpital c'est un système de santé qui ne travaille pas à engraisser des actionnaires mais bel et bien, simplement à produire un soin de qualité identique pour tous quelle que soit la condition sociale du patient. Vu le contexte actuel, je crois qu'il est bon de le rappeler, notre société et les gouvernements politiques qui se succèdent dans notre pays sont bel et bien en train de produire un système de santé à plusieurs vitesses et en tant qu'acteurs de soins nous sommes directement impliqués.
Les cliniques refusent encore aujourd'hui des patients qui ont la CMU (entre autres) parce qu'elles n'ont pas d'obligation de permanence des soins (contrairement aux hôpitaux).
Les cliniques sélectionnent les actes lucratifs.
Ma description est un peu binaire et simplifie les choses, j'en suis consciente mais bon, j'espère qu'elle aura au moins le mérite de faire réfléchir.
Tchao !