Bonne question. Ca encouragera sans doute certains étudiants à devenir manips!
Le métier de manipulateur est très varié et nous avons cette chance.
En Angleterre, les écoles de manips en radiothérapie et celles des manips en diagnostic sont distinctes. En France, il y a des pour et des contre. Personnellement, je parle en tant que membre du CLCR
(Comité de Lutte Contre la Radioth), quand j'étais à l'école, j'étais pour le fait de dissocier les études de manip diag et de manip thérapie. Avec le recul, je me dis que finalement, si un manip a envie de changer d'horizon, nos études nous permettent facilement de varier pour une raison x ou y de plan de carrière.
Sans même penser au diag. et à la thérapie mais rien qu'en se concentrant sur le diag., il est aussi possible d'évoluer professionnellement (hormis le fait de passer cadre). Actuellement il existe tellement de moyens diagnostiques qu'il est facile de changer de domaine. Après, ce qui est moins facile c'est le fait de devoir s'adapter à de nouveaux collègues, à une nouvelle technique, et cela je pense d'autant plus que l'on devient agé, puisque nos cours se font vieux, la technologie évolue voire même parfois de nouvelles techniques arrivent sans même que nous ayions eu de cours dessus.
Bref, tout cela est très intéressant. Il existe une perpétuelle évolution des techniques. Notre métier n'est pas figé dans le temps. C'est très intéressant de se tenir au courant de tout cela. Pour ça il y a entre autres l'AFPPE grâce à ses formations diverses et à la revue
Le Manipulateur.
J'ai travaillé deux ans en tant que remplaçante au sein du CHU de Lille sur des remplacements maternité essentiellement, ce qui nous fait bouger au sein des différents services de diag. du CHU. Ces deux ans ont été extrêmement formateurs pour moi. "Toucher à tout" a été un réel plaisir. Il faudrait pouvoir faire ça juste après le diplôme. J'ai décidé d'arrêter les remplacements pour me poser en radiologie conventionnelle essentiellement parce qu'il faut faire des choix dans la vie (familiale notamment). Mais je conseille à tous de commencer par l'intérim ou les remplacements comme moi. Bien sûr, je ne pense pas que ce soit plaisant pour tous, mais pour ceux qui ont la bougeotte et une soif d'apprendre, c'est une manne. Pour moi, c'est un peu comme si les stages continuaient tout en étant parfaitement autonome le plus rapidement possible, c'est une sorte de défi à se lancer. J'ai fait beaucoup de radio conventionnelle (urgences et ostéo-articulaire) mais aussi un peu de scan et en ce moment, je bosse en IRM. Tout s'est toujours très bien passé. J'encourage tous les futurs diplômés qui s'interrogent encore sur leur choix professionnel. N'ayez crainte, tout se passera bien si vous y mettez un peu de bonne volonté.
Eh oui notre profession nous permet d'apprendre perpétellement et de pouvoir donner notre savoir aux stagiaires, ce qui est vraiment très gratifiant, car à ce moment-là on se rend compte qu'enfin on a compris certaines choses à fond, ce qui n'est pas forcément acquis le diplôme en poche (en tout cas, pas pour moi). Et heureusement, jusqu'à la fin de notre carrière, nous pouvons apprendre grâce aussi à notre entourage professionnel (manipulateurs et médecins voire infirmiers et aide-soigants).
Voilà j'espère que j'ai motivé nos futurs diplômés et remotivé les pros!
Bon courage aux futurs collègues!
